Jeudi soir, la Flèche d'Or recevait Love Amongst Ruin, nouveau projet solo de Steve Hewitt, ex-batteur et co-compositeur de Placebo. Le musicien avait été limogé du groupe en 2007 pour des motifs plus ou moins obscurs et avait pris, pendant les dix-huit mois suivants, le temps de se recentrer sur la musique qui, au milieu des années 90, l'avait poussé inexorablement à intégrer le groupe de Brian Molko. C'est donc au printemps de cette année qu'il était revenu, entouré de cinq musiciens et avec un album éponyme, sous le très dark pseudo de Love Amongst Ruin. Avec cet album et cette tournée, Steve Hewitt se fait plaisir: il joue les titres qu'il veut, il les chante comme il veut, il mène sa barque sans pression de maisons de disques ou d'attentes de fans. Libérateur pour celui qui était souvent relégué à l'arrière-plan médiatique de Placebo. Un peu comme Dave Grohl en son temps, Hewitt a décidé de prendre les rênes et de devenir le frontman.
Et ce soir, à la Flèche d'Or, c'est clairement un retour aux sources que Steve opère. Après deux premières parties pas franchement mémorables, Glow et Lys, groupes electro-rock français, et dans une Flèche d'Or clairesemée- les perturbations et grève de RER l'ayant certainement emporté sur la volonté de se déplacer jusque dans le 20ème arrodissement- les LAR montent sur scène. Bien évidemment, ce sont des fans de Placebo qui ont majoritairement fait le déplacement mais pas seulement. Moins électro, plus roots, plus vrai, Hewitt a réussir à attirer un public plus mainstream.
Petite dédicace à Molko, « un ex-ami », avant de commencer. Ce qui fait sourire les fans, visiblement en empathie avec Steve. Pas faciles, les deux premiers titres, Blood And Earth et Alone, semblent être pour lui une épreuve, passant son temps à demander plus de retour dans les amplis, balançant quelques « fucking » à l'ingénieur du son – et peut être finalement aussi à la foule, peu réactive. Mais avec Heaven and Hell, Steve reprend la main. Enjôleur, souriant, avec une volonté de bien faire, il s'attelle à démontrer que son groupe a de la ressource. Et il a bien raison. Ancien batteur, il a eu la volonté de mettre en avant le son de son ami Keith Yorke. Il laisse volontiers les projecteurs se braquer sur son guitariste ou sur celui qui prend le violoncelle électrique sur quelques titres. Mais c'est avec Got To Give It Up que le groupe atteint son sommet ce soir-là. A la fois rock, métal mélodique et anthémique, ce titre a toute la potentialité d'un single. S'excusant de jouer peu de titres -onze ce soir-là- Hewitt précisera qu'il ne gonflera pas la setlist avec des titres de Placebo. Sourires en coin, pour les musiciens comme pour le public. Un peu comme un tout jeune groupe, les Love Amongst Ruin sont venus avec familles et amis, et c'est tout ce petit monde qui réclame à force de « come on » un rappel, qui se fera avec Rise.
Alors bien sûr, ce soir, les Love Amongst Ruin n'ont révolutionné ni le rock, ni le métal mais c'est avec tendresse que l'on ne peut que regarder ces musiciens faire la musique qu'ils aiment et prendre leur pied. Love Amongst Ruin 1- Placebo 0.
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And Thursday, at La Flèche d'or, it was clearly a come back to his sources that Steve was operating. After two support bands, whose names are not even worth being written down here, and a scattered venue – the strikes being certainly the main reason for having so few people that night- the LAR came on stage. Of course, mostly Placebo fans had turned up. But not only actually. Less electro, more real, Hewitt had managed to also attract a more mainstream public.
A little word for Molko, « an ex-friend », before starting. This made the fans smile. Obviously, they all support him in that crusade. The first two songs, Blood And Earth and Alone, seemed to be pretty harsh for the guy who spent his time asking for more sound in his amp, shouting some F- words to the sound engineer, and maybe, also, to the apathetic crowd. But with Heaven And Hell he regained his hand. Glib, smiling, with a visible will to do things right, he got down to demonstrating that his band is a good one. And he is just right. As a former drummer, he wanted that the sound given by his friend Keith Yorke to be perfect. And he let the light shine on his guitar player or the guy who played the electric cello. But it's with Got To Give It Up that the band reached the top that night. Rock, metal and anthemic, this song is a highly-potential single. He apologized for playing few songs – eleven as a whole- Hewitt felt the need to precise that the setlist would not get any bigger with songs from Placebo. That put a smile on everyone's faces. Just like any new or young band, the Love Amongst Ruin had come with their families and friends and they shouted a few come ons to have them back with one last song, Rise.
Well, some will say that the Love Amongst Ruin have neither revolutionized rock nor metal but it's with a certain tenderness that I want to look at these musicians who play the music they like whatever happens.
Love Amongst Ruin 1- Placebo O.
lys is great !
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