Des photos du concert sont dispo sur http://www.soundofviolence.net/ !
Après la Flèche d'Or en juin dernier, Bombay Bicycle Club investissaient la Maroquinerie lundi 28 novembre pour un concert complet. Vérification faite dans l'après-midi : il ne sert à rien d'espérer, le seul recours pour les retardataires sera un site d'enchères ou l'espoir d'un prix pas trop rédhibitoire de la part des revendeurs à la sauvette.
Lucy Rose a déjà commencé à jouer lorsque nous arrivons rue Boyer. Celle qui a plusieurs fois collaboré avec Bombay Bicyle Club et dont le dernier single a reçu la participation de Jack Steadman, leader du groupe, assure un show à la fois vintage et moderne. L'Anglaise a la blondeur et la fragile élégance d'une jeune Marianne Faithful et pourrait bien, en assurant des prestations vocales comme celle-là, devenir rapidement la muse du folk anglais. Celle que l'on compare déjà aux plus grandes, est une évidence musicale et devrait rapidement passer de la première partie à la tête d'affiche. Un enchantement musical de trop courte durée, on en voulait plus.
Juste le temps de remonter prendre l'air que les Bombay Bicycle Club montent déjà sur scène dans une salle surchauffée et bondée. Il ne reste absolument aucune place et les recoins, comme les marches d'escaliers - qui ne permettent aucune vue sur la scène - sont pourtant pris d'assaut. Le groupe assure un show taillé pour ses fans, égrenant ses meilleurs titres, de Shuffle à Magnet en passant Dust On The Ground. Qualifiés de « meilleur groupe londonien » en 2006 par le NME, Bombay Bicycle Club s'avèrent pourtant assez quelconques en live, assurant un minimum syndical, un concert parmi tant d'autres.
Pas de surprise donc et une vague impression de déjà-vu. Certes, les fans sont à la fois attentifs et motivés, et semblent satisfaits du concert. Ça et là, on danse ou écoute religieusement Jack Steadman, certains osant même le copier-coller du look du leader. Pour ceux qui viennent en novices, c'est un peu la douche froide, certains visages en disant très long. Les titres sont dansants et le groupe semble sympathique mais on reste devant la désagréable impression d'avoir affaire à un groupe low-cost : ils comblent une niche musicale laissée vacante, mais n'offrent ni l'excitation ni l'anticipation que l'on attend d'un groupe après son troisième album, jouant sur la scène d'une capitale. Reconnaissons leur tout de même son excellente section rythmique (Ed Nash à la basse et Suren de Saram à la batterie) qui, on le comprend dès Your Eyes, assure au groupe sa légitimité et lui permet d'être plus qu'une première partie.
Certes, le groupe a son public et sait écrire des titres rafraichissants mais il faut bien plus que ça pour se tailler une place respectable au panthéon du rock britannique. Pour l'instant,Bombay Bicycle Club se contentent de jouir d'une popularité trop facilement acquise par un public en mal de groupes à vénérer.
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